Mardi 1er novembre à 19h00

Peter Von Kant

De François Ozon

interprètes Denis Menochet /Isabelle Adjani / Khalil Gharbia / Hanna Schygulla / Stefan Crepon 

PRÉSENTÉ PAR STEFAN CREPON

Réalisateur

Après un premier film, Sitcom, présenté à la Semaine de la critique à Cannes en 1998, Ozon se
fait connaître quatre ans plus tard au grand public avec 8 femmes qui réunit le gotha du cinéma
français au féminin (Deneuve, Huppert, Ardant, Béart…). En 2010 il dirige de nouveau
Catherine Deneuve dans Potiche, suivi, entre autres, de: Dans la maison (2012), L’Amant
double (2017) et Tout s’est bien passé (2021) avec Sophie Marceau et André Dussollier. Il est
de retour à France Odeon où il avait présenté en 2013 Jeune et jolie.

Scénario

François Ozon

Genre

Drame

Durée

85'

Image

Manu Dacosse

Montage

Laure Gardette

Dècors

Katia Wyszkop

Son

Brigitte Thaillandier

Sociétés de production

Foz

Distribution internationale

Playtime

Distribution Italie

Academy Two

Irrésistiblement attiré par la poésie de Fassbinder, François Ozon retourne vers lui vingt ans après Gouttes d’eau sur pierres brûlantes. Cette fois, le défi est grand, il s’agit des Larmes amères de Petra von Kant, un cultissime. Mais la main du maître est sûre, il transpose l’histoire au masculin (ce qui était d’ailleurs le point de départ de Fassbinder) et, de la mode vers le cinéma. Le tout dans un décor d’une grande subtilité. Peter (Denis Ménochet), célèbre cinéaste, vit avec Karl (Stefan Crepon), homme à tout faire qui l’adore et lui pardonne tous les excès. Sont-ils un couple? Peut-être. Mais voilà qu’arrive le jeune et photogénique Amir (Khalil Ben Gharbia), que le coup de foudre avec Peter éclate et que tout change: les équilibres domestiques, la carrière, l’amitié avec la star Sidonie, coupable d’avoir provoqué la rencontre (interprétée par Isabelle Adjani, “la diriger c’est comme jouer avec un Stradivarius”). 

L’histoire vole, légère, dans le drame mais légère. Et la fin s’approche sans qu’aucun détail ne nous échappe. L’épilogue voit l’entrée en scène d’Hanna Shygulla (Ozon s’est amusé à citer Fassbinder en convoquant son actrice fétiche). Bien que la fin soit annoncée, nous voilà néanmoins transportés dans une dimension surprenante, douloureuse et poétique.

VG